La mondialisation produit de nouvelles logiques de localisation des activités de production et, de ce fait, contribue à faire émerger une nouvelle géographie du monde qui se traduit par des centres dominants et des périphéries dominées et bien sûr des inégalités de développement.
L’Amérique du Nord, l’Europe occidentale et l’Asie orientale forment 3 grandes aires de puissance
(Triade) qui entretiennent des relations privilégiées entre elles. Elles sont reliées entre elles par des
réseaux modernes. Les États-Unis jouent un rôle d’hyperpuissance (domination sans partage = hégémonique).
Chaque aire de puissance est dominée par une mégalopole. Leurs centres urbains concentrent les
activités de décisions (politique avec les institutions nationales et internationales, économiques avec les sièges sociaux). Elles sont des lieux d’ouverture avec le reste du monde. Elles polarisent (concentrent) 2/3 des
échanges mondiaux.
Par exemple la mégalopole européenne s’étend sur 1500 km entre Londres et Milan. Elle compte plus de 70 millions d’habitants. Elle produit la moitié de la richesse européenne (soit l’équivalent de celle du Japon). Son principal port, Rotterdam, est le 3° du monde.
Le monde est divisé entre des Nords (Triade, NPI, ex-pays communistes d’Europe de l’Est en reconversion économique) et des Suds (pays émergents, pays exportateurs de pétrole, pays intermédiaires, PMA).
La Méditerranée constitue une interface séparant un des pôles de la Triade (l’Union Européenne) et un ensemble de PVD (Maghreb, Proche-Orient).
La mondialisation renforce les inégalités qui rendent le monde instable. Les guerres, les famines et la progression du SIDA affectent particulièrement les pays les plus pauvres.
A cela s’ajoute des problèmes environnementaux graves, liés au développement industriel et urbain, dont les pays riches sont les premiers responsables. Les opinions publiques commencent à prendre conscience de la nécessité d’un développement durable, mais son application se révèle difficile. De plus en plus de terres dans les pays pauvres intéressent les pays riches pour leurs richesses du sous sol ou pour y développer une agriculture productiviste au risque de créer une nouvelle forme de colonisation voire de créer des mouvements migratoires chez les anciens exploitants de ces espaces.